MOIS NATIONAL DE L'HISTOIRE AUTOCHTONE
14 juin 2023
Fier membre des nations Oglala Lakota et Mohawk, Kakwiranoron Cook (EMBA McGill – HEC Montréal 2019) est actuellement responsable des relations avec les communautés autochtones au sein de la Division de l’éducation à la diversité et de l’inclusion de Sobeys. L’énorme importance qu’il accorde à l’autodétermination des Premiers Peuples et à la réconciliation en fait un ambassadeur par excellence en ce Mois national de l’histoire autochtone.
Celui qui a grandi au Dakota du Sud évolue d’ailleurs dans les affaires autochtones depuis longtemps. Arrivé au Canada il y a 15 ans, il a travaillé 1 année pour le Mohawk Council of Kahnawà:ke comme entrepreneur en services professionnels, puis pour l’Université McGill pendant 12 ans en tant que gestionnaire au recrutement des Autochtones ainsi que conseiller principal, initiatives autochtones pour le Bureau du vice-principal exécutif et du vice-principal aux études.
Dix-sept ans après la fin de son baccalauréat en communication à la Hawaii Pacific University obtenu en 2000, il s’est lancé corps et âme dans un EMBA, grâce à une bourse qui lui a été attribuée et dont il est fortement reconnaissant. Alors qu’il avait surtout côtoyé le milieu anglophone, il a ainsi pu développer davantage ses relations dans le monde francophone québécois. Toujours motivé à apprendre, il suit actuellement et avec grand plaisir des cours de français offerts par son employeur. Découvrez les visées et espoirs de cet homme engagé, à la passion contagieuse.
Mon mandat principal en ce moment est de piloter le processus pour que Sobeys obtienne une certification or, argent ou bronze dans le cadre du programme Relations progressistes avec les AutochtonesMC (RPA) du Conseil canadien pour l’entreprise autochtone (CCEA). Cette distinction signalera aux communautés que notre organisation est une bonne partenaire d’affaires et un employeur de choix, engagé envers leur prospérité. Nous en sommes à la 3e et dernière phase pour ce faire.
Tout le personnel est vraiment ouvert à ces nouvelles perspectives, affaires et relations. Nous collaborons beaucoup avec des sommités en la matière. Je suis très excité pour l’avenir parce qu’il y a tellement de potentiel!
Étant donné que j’avais plus évolué dans des organisations anglo-saxonnes avant de suivre ce programme, l’un des meilleurs aspects de l’EMBA a été d’avoir maintenant un accès privilégié à un réseau francophone de personnes hautement qualifiées dans un large éventail d’industries, que je n’aurais pu rencontrer autrement. Cela a constitué un énorme coup de pouce pour moi.
Il y a maintenant des activités organisées pour commémorer les graves injustices qui ont été commises, et il est plus que pertinent de le faire : journées nationales des peuples autochtones, de la vérité et de la réconciliation, Mois national de l’histoire autochtone, Journée du chandail orange... Cela permet d’avancer ensemble, parce que personne ne va nulle part en solo, d’où l’importance de miser sur le bon voisinage et la collaboration.
« L’autodétermination des peuples autochtones demeure le point le plus urgent. Conserver la vitalité de nos langues est aussi fondamental pour notre identité. Nous avons nos propres priorités, orientations, directions. Il faut donc continuer à discuter et à renforcer la compréhension. »
Les gens ne saisissent pas toujours comment nous nous voyons, qu’il s’agisse de nos terminologies ou de nos façons de faire. Avoir un dialogue incessant est la voie à suivre. Il y a tellement de diversité dans les peuples autochtones! Il y a beaucoup à apprendre de toutes les communautés et mentalités, et ce, de manière respectueuse.
« Évidemment, il est essentiel que les personnes dirigeantes montrent leur volonté de défendre les principes d’EDI. À la question « est-ce obligatoire? », je réponds que c’est un impératif national, selon moi. Il n’y a que l’avenir pour aller de l’avant. Il ne s’agit pas de rester sur une voie principale existante, mais d’en tracer de nouvelles. »
Je suis enthousiasmé et inspiré par les étudiantes et étudiants autochtones qui stimulent la croissance de la représentation de nos récits, visent la justice et contribuent à l’intégration publique de notre dialogue. Nous en sommes encore à découvrir toutes les vérités. La transformation nécessaire vers la réconciliation va s’étendre sur plusieurs générations. Mais nous devons bien commencer quelque part. Nous avançons à la vitesse de la confiance. Il suffit encore une fois de s’élever collectivement et de se tenir debout.