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Harry Raphaël : Programmer son avenir

MOIS DE L'HISTOIRE DES NOIRS

16 février 2023

Avant d’accéder à la vice-présidence, technologies de l’information de la Société québécoise du cannabis (SQDC), Harry Raphaël (HEC Montréal 2004 et 2016) a évolué pendant plus de 20 ans dans le monde de la consultation. Il s’y est d’ailleurs plongé très tôt après avoir obtenu son baccalauréat en génie électrique de Polytechnique Montréal. Avide de connaissances, celui qui a commencé sa carrière comme programmeur a su au fil de son parcours ajouter plusieurs cordes à son arc.

Parallèlement à l’exploitation de son entreprise Services informatiques Raphaël inc., par laquelle il a notamment mis en œuvre des solutions technologiques pour Culinar, GardaWorld, Le Château, Forzani, Pfizer et WestJet, il a décidé de faire son MBA à HEC Montréal au début des années 2000, voulant acquérir de nouvelles notions d’affaires. Près de 10 ans plus tard, il y a aussi effectué son certificat d’accès à la profession comptable pour développer son bagage dans ce domaine.

Muni de tous ces outils, il s’est fait remarquer par la direction de la SQDC par son savoir-faire et son savoir-être. Carburant aux défis, il n’a pas hésité à quitter le secteur de la consultation pour accepter le poste de directeur, technologies de l’information, en 2020, puis de vice-président, 1 an après. Avec maintenant 10 membres dans son équipe et de la motivation à revendre, il est loin de regretter son choix.  

Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, il nous explique son parcours et l’apport de l’École dans celui-ci, de même que le rôle de modèle qu’il s’efforce en toute modestie à tenir.

 

QUE REPRÉSENTE POUR VOUS LE MOIS DE L’HISTOIRE DES NOIRS? 

Il reste beaucoup à faire de ce côté. Souvent, les jeunes qui ne voient personne qui leur ressemble dans telle ou telle position peuvent penser que ce n’est pas pour elles ou eux. Mon objectif consiste à bien faire mon travail, à essayer d’être un modèle pour la prochaine génération.

C’est pour cela que je suis sorti de ma zone de confort et que j’ai accepté cette entrevue : pour montrer que c’est possible d’avoir sa chance et d’évoluer dans des postes de direction et de haute direction au Québec.

DE VOTRE CÔTÉ, AVEZ-VOUS EU DES MODÈLES QUI VOUS ONT INSPIRÉ ET POURQUOI?

J’admire les leaders qui démontrent un style inclusif teinté d’humilité et de collaboration.

Parmi celles et ceux plus connus dans la communauté noire, il y a bien sûr Martin Luther King, mais, plus près de nous, j’ai eu la chance de travailler avec Madeleine Féquière et d’échanger à maintes occasions sur des stratégies de gestion avec Okenge Yuma Morisho. Chacune et chacun, à sa façon et parfois sans même le savoir, a influencé mon leadership.

 

COMMENT VOTRE PASSAGE À L’ÉCOLE VOUS AIDE-T-IL DANS VOTRE CARRIÈRE?

Le MBA m’a notamment permis d’élever mon niveau de jeu, de mieux comprendre les diverses stratégies des entreprises, et le certificat en accès à la profession comptable m’a ouvert d’autres portes. J’ai utilisé les travaux d’équipe qu’on devait faire comme un laboratoire pour apprendre à gérer les relations interpersonnelles. En plus du volet technique, j’ai ainsi pu développer mon intelligence émotionnelle.

Mes formations à HEC Montréal ont eu un grand apport dans ma carrière. Elles m’ont offert la possibilité de me rapprocher de la réalité d’affaires et, éventuellement, qu’on me propose un poste de vice-président à la SQDC!

 

QU’EST-CE QUI VOUS A JUSTEMENT MOTIVÉ À PASSER DE LA CONSULTATION À LA SQDC?

J’y pensais depuis plusieurs années. Je me disais que j’aimerais bien demeurer à un endroit, faire évoluer une organisation et non pas seulement un système ou des processus. J’avais développé une niche dans la stabilisation en fin de projet. Je suis donc arrivé à la SQDC dans ces conditions en tant que consultant, 1 mois avant son lancement. J’ai accompagné pendant 2 ans l’équipe d’implantation avec le progiciel de gestion. Le comité de direction a constaté mon savoir-faire et mon savoir-être, puis m’a offert de rester.

 

QUELS ONT ÉTÉ VOS PRINCIPAUX DÉFIS RELEVÉS EN CE QUI A TRAIT À LA MISE SUR PIED DE LA SQDC? 

Pour la mise en place technique, l’organisation s’est inspirée des processus existants à la SAQ et a ainsi pu être fonctionnelle rapidement. Il reste encore beaucoup de défis à relever. Notre mission est d’enrayer le marché noir et d’encadrer la consommation du cannabis pour qu’elle se fasse de façon responsable. Pour ce faire, il faut une présence sur le territoire québécois. L’objectif de 98 succursales est presque atteint puisqu’on en est à 93.

 

QUELS DÉFIS TECHNOLOGIQUES VOUS SEMBLENT LES PLUS CRUCIAUX POUR LES PROCHAINES ANNÉES?

Les façons de faire et les technologies changent rapidement, les nouvelles générations ont des attentes différentes, et la COVID-19 a modifié les manières de travailler.

Un de mes buts à la SQDC est de faire en sorte que notre équipe de technologies de l’information occupe un rôle beaucoup plus stratégique au sein de l’organisation. Plutôt qu’un service, je souhaite qu’elle soit perçue comme une force motrice de cette dernière. Je suis convaincu qu’en mettant la technologie au service de toutes et tous, nous serons en mesure de piloter la société de façon optimale.

 

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