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Georges Karam : tout feu, tout flamme

28 août 2024

De son Liban natal, en pleine guerre civile, Georges Karam (HEC Montréal 2003) avait 2 rêves : s’établir au Canada et parfaire son éducation. L’entrepreneuriat était alors bien loin de ses pensées et priorités. Pourtant, en plus de réaliser ses 2 souhaits, il est maintenant reconnu pour ses réussites en affaires et, bien sûr, comme l’une des têtes d’affiche de l’émission Dans l’œil du dragon, diffusée à Radio-Canada.

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Le fier père de 2 enfants a notamment cofondé Aheeva et Atelka, été chef des opérations et de la commercialisation de Genetec, acquis et transformé Cognibox, et continue à développer et à investir dans de jeunes pousses, entre autres par l’entremise d’Alfar Capital.

Titulaire d’un MBA, une boîte à outils qu’il estime fort précieuse dans son cheminement de gestionnaire, et mentor à La base entrepreneuriale HEC Montréal, Georges Karam a été séduit par le concept des 2 cofondateurs de Bello Water, qui ont participé à l’Accélérateur Banque Nationale – HEC Montréal.

Découvrez comment est apparue son appétence pour l’entrepreneuriat et les projets qui l’animent le plus actuellement.

12 questions en bref : pouvez-vous nous nommer ou nous décrire…

Ce qui a déclenché votre attrait pour l’entrepreneuriat

Beaucoup de gens évoquent dès leur adolescence leur désir de devenir entrepreneurs. Pas moi. Au Liban, j’étais plutôt en mode « survie ». Au Canada, après un baccalauréat en informatique et une année comme programmeur, mes conditions ne me satisfaisaient pas. J’ai quitté mon emploi et convaincu un collègue de faire la même chose pour nous lancer en affaires.

 

Ce que signifie pour vous le succès en affaires

Le succès en affaires, c’est un peu comme cuisiner. Il y a beaucoup d’ingrédients qui doivent être placés dans le bon ordre pour que cela fonctionne. En même temps, je ne mesure pas ma réussite seulement par le travail. Il y a des éléments beaucoup plus importants pour moi : ma santé, ma famille, mes valeurs.

 

Vos plus grands défis en matière entrepreneuriale

Le plus gros défi, c’est généralement de trouver du financement et de la clientèle. À mes débuts, je n’avais pas de réseau, j’étais ici depuis seulement 6 ans. Un autre de mes défis, c’est que je veux toujours plus.

 

Une expérience d’échec qui vous a fait grandir

Après 2 ans en entrepreneuriat et 2 enfants, j’ai eu envie de retourner au Liban. J’avais promis à ma femme de l’époque que, si ça ne fonctionnait pas comme on le voulait, on reviendrait au Canada. Ç’a duré 6 mois. Malgré tout, je considère cette expérience positivement. J’ai dû tout recommencer et je n’avais pas le choix de réussir de nouveau. J’ai pris un boulot au retour et une fois de plus réalisé qu’être un employé n’était pas pour moi. Je me suis alors lancé en affaires avec François Lambert : nous avons démarré Aheeva en 2000 et sommes partenaires depuis.

 

Une personne déterminante dans votre carrière

Pierre Racz, le fondateur de Genetec, car il a été le seul à croire en François et moi au départ, ce qui nous a aidés dans notre aventure entrepreneuriale. Quand je me suis ensuite joint à Genetec, il m’a permis d’améliorer mes habiletés de gestionnaire, d’avoir une vision de leadership à long terme et plus encore. En entrepreneuriat, je pourrais être un joueur de la ligue nationale, disons de 2e ou de 1er trio, mais Pierre, c’est un Wayne Gretzky! Je tiens quand même à souligner que, si mon ex-femme n’avait pas été là pour moi à une certaine période de ma vie, je n’aurais pas réussi.

 

Votre meilleur investissement aux Dragons

Bello Water parce que je crois beaucoup en leur modèle de distributeur filtrant et aromatisant l’eau du robinet à l’aide de capsules en verre réutilisables, une double mission environnementale et de bien-être qui me rejoint.

 

L’ingrédient incontournable pour transformer une idée en réalité

La persévérance.

 

Un conseil que vous donneriez à la relève entrepreneuriale

Je dis souvent aux jeunes entrepreneures et entrepreneurs de rêver comme des optimistes, mais de planifier comme des pessimistes.

 

Le plus grand mythe sur l’entrepreneuriat selon vous

Il y en a tellement! Mais le plus grand mythe, pour moi, c’est de penser que tu réaliseras exactement ce que tu avais planifié au début, sans t’adapter. Un autre mythe, c’est quand quelqu’un mentionne : si tu travailles fort, tu y arriveras. On sous-estime l’importance de la chance et du timing en entrepreneuriat.

 

Votre ou vos lectures du moment

Je lis beaucoup sur la psychologie et le comportement humain actuellement : comment amener de bonnes conversations, la culture des compagnies, etc. Je n’arrive pas à me déconnecter totalement des livres d’affaires. J’en écoute aussi dans la voiture et le matin quand je me réveille. Je suis un gars de routine. Et si je ne fais pas ma routine, je suis un peu perdu dans ma journée.

 

Ce qui vous nourrit dans la philanthropie et le mentorat 

Honnêtement, je fais ça pour moi. Je suis anxieux et me sens parfois coupable de ma réussite. Quand je vois de la pauvreté et de l’iniquité dans le monde, redonner me fait du bien. C’est un peu la même chose pour le mentorat. Lorsqu’une ou un jeune mentionne avoir appliqué quelque chose que je lui ai conseillé et obtenu de bons résultats, c’est ma plus grande satisfaction!

 

Votre rêve professionnel le plus fou

En ce moment, ce serait que, grâce à mes 2 projets au Costa Rica – un centre de retraite ainsi qu’une école de métiers ayant une vocation communautaire – Marbella devienne une destination touristique philanthropique.

 

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