18 février 2020
« La première fois que je l’ai vue, c’est dans un ascenseur de l’édifice Decelles. J’ai surtout remarqué son sourire radieux. Nous avons échangé quelques banalités. Je l’avais à peine rencontrée que je regrettais déjà son départ lorsqu’elle est sortie de l’ascenseur… »
Non, ces paroles ne sont pas les prémisses d’un roman d’amour, mais plutôt les mots d’Henri Fouda, HEC Montréal 1988 et 1995, au sujet de sa rencontre avec celle qui allait devenir sa femme, Marguerite Chatelier, HEC Montréal 1989. Une rencontre qui a été le début d’une longue aventure qui perdure depuis plus de 30 ans, et qui a traversé plusieurs frontières au fil des ans…
Née en Inde, Marguerite a déménagé à Montréal avec sa famille alors qu’elle n’avait qu’un an. Pour Henri, natif du Cameroun, ce sont les études qui l’ont mené à Montréal. Le choix de domaine et de l’École allait de soi pour celui qui est depuis 2008 gestionnaire de portefeuille pour Wellington Management.
« Quand j’étais enfant, les produits étaient emballés avec de vieux journaux que je collectionnais comme lecteur vorace. De temps en temps, je tombais sur des pages boursières, et c’était aussi mystérieux pour moi que les journaux en langues étrangères. Un cousin de mon père, ancien étudiant de HEC Montréal, a été le premier à m’expliquer ce que c’était le monde fascinant de la finance. Le comprendre était devenu une mission… »
L’autre mission qu’il s’était donné, c’était de conquérir Marguerite, qui étudiait alors au B.A.A. : « Il y avait beaucoup d’occasions de se rencontrer dans les couloirs, dans les salons, à la cafétéria… »
Après leurs études, les deux amoureux déménagent en Afrique pour quelques mois. Ils reviennent au Québec après qu’Henri ait été admis au doctorat. Leur première fille naît à Montréal et les trois autres, aux États-Unis. Ils résident initialement au Massachusetts, tentent leur chance en Californie pendant quelques années, pour s’établir finalement dans une banlieue de Boston qui leur rappelle Montréal. Ils ont souvent une pensée pour leur alma mater qui est à la base de leur union. D’ailleurs, Henri se souvient encore de la première visite de Marguerite dans son logement étudiant :
« Quand elle y est venue pour la première fois, elle était surprise par la quantité de boissons gazeuses que je consommais, elle a vite fait d’essayer de mettre de l’ordre dans cette absorption désordonnée de substances nocives. Plus de 30 ans plus tard, elle veille toujours au grain. Ne lui dites surtout pas qu’il y a une distributrice juste à quelques pas de mon bureau, elle risque de me faire changer d’étage (rires)! »