11 septembre 2017
Louise Richer (EMBA McGill-HEC Montréal 2015)
Directrice générale fondatrice, École nationale de l’humour
Louise Richer : professionnaliser l’humour, un jour à la fois
Qui aurait pensé en 1988, alors que naissait l’École nationale de l’humour (ÉNH) dans un local miteux de la rue Jean-Talon avec 11 étudiants seulement, qu’elle deviendrait l’incubateur des plus populaires humoristes et créateurs au Québec, dont Martin Matte, Adib Alkhalidey, Katherine Levac, Louis-José Houde, François Morency, Cathy Gauthier, Laurent Paquin et Louis Morissette?
Sa directrice générale fondatrice, Louise Richer, sans aucun doute, dans ses plus grands rêves à ce moment-là. Armée d’une passion et d’une détermination sans borne, elle a travaillé fort à la mise en place de cette école unique qui, près de 30 ans plus tard, compte plus de 500 diplômés.
Objectif : professionnaliser l’humour
C’est au moment des Lundis des Ha! Ha! qu’elle constate que les jeunes humoristes en herbe ont de la difficulté à trouver des ateliers de formation pour apprendre les rudiments du métier. Elle passe tout de suite aux actes, et de là est née l’ÉNH. Mais la route n’a pas été des plus faciles. Elle a dû se battre pour défendre la pertinence, la crédibilité, la rigueur et l’importance de l’École. Encore aujourd’hui, certains défis de reconnaissance demeurent.
« La démarche de valorisation de l’humour comme discipline à part entière contribuant pleinement à la vitalité culturelle se poursuit, souligne celle qui a tour à tour été psychologue, comédienne, formatrice, conférencière et directrice. Professionnaliser l’humour, c’est un objectif qui se construit jour après jour. »
Former des êtres conscients et lucides qui vont développer une vision du monde est donc des plus importants pour elle. On peut dire qu’elle y réussit très bien, si on en juge par la richesse et la diversité des diplômés de l’ÉNH en création ou en écriture humoristique, dont plus de 80 % travaillent dans le domaine.
Parfaire ses connaissances
Elle-même est nouvellement diplômée, soit de l’EMBA McGill-HEC Montréal, pour lequel elle a reçu une bourse d’études de 40 000 $. Ayant interviewé des membres de la haute direction de grandes entreprises (Banque Nationale, Transcontinental, Telus, etc.), elle a exploré dans son projet de recherche l’utilisation de l’humour comme outil stratégique de gestion. Elle a d’ailleurs été sélectionnée par Poets and Quants dans le top 50 mondial des meilleurs diplômés d’EMBA en 2016.
La même année, pour sa contribution à l’épanouissement et à la diffusion des arts du spectacle en tant que directrice générale fondatrice de l’École nationale de l’humour, elle a été nommée membre de l’Ordre du Canada, l’une des plus prestigieuses distinctions honorifiques civiles de notre pays. Un honneur qui se reflète sur son École et qui démontre une fois de plus que professionnaliser l’humour, c’est un objectif des plus atteignables.