Dans un geste d’une générosité peu commune, l’homme d’affaires à la retraite et diplômé de HEC Montréal André Waechter fait un don de deux millions de dollars à l’École, au nom de sa famille. La somme sera affectée à la construction du nouvel édifice au centre-ville de Montréal.
La moitié de ce don sera versée dans l’immédiat. Le deuxième million prendra la forme d’un legs testamentaire. En reconnaissance de cette contribution d’envergure, l’entrée de l'édifice sur la Côte du Beaver Hall portera le nom de Famille Waechter.
André Waechter a été jusqu’à récemment l’actionnaire principal et le président du conseil d’administration des entreprises Boiseries Raymond et Colonial Élégance. Ces deux compagnies sont des joueurs de premier plan dans la distribution de rampes, portes et boiseries au Québec et au Canada. En 2018, il a vendu ses parts dans ses sociétés et a cessé ses activités d’affaires pour prendre sa retraite.
« HEC Montréal reçoit ce don avec énormément de gratitude. Cela démontre l’appui de monsieur André Waechter et sa famille envers l’École, sa mission, ainsi qu’envers son projet majeur de se rapprocher de la communauté », a déclaré le directeur de HEC Montréal, Federico Pasin.
« Je salue la démarche d’exception de ces donateurs qui, en plus de ce qu’ils ont déjà fait pour notre établissement, vont plus loin encore en s’engageant avec ce don comprenant un legs testamentaire », a commenté Michel Patry, le président-directeur général de la Fondation HEC Montréal.
André Waechter n’en est pas à sa première action philanthropique à l’égard de son alma mater. Avant de lui faire don de ces deux millions, il avait déjà versé plus de 350 000 dollars à l’École.
Donateur fidèle depuis 1986, il crée en 2008 un fonds de bourses d’une valeur de 100 000 dollars. Ce don important lui permet alors d’être nommé membre du Conseil des Gouverneurs de HEC Montréal.
En 2015, il s’implique de nouveau financièrement envers l’École, afin de permettre la création de prêts d’honneur pour jeunes entrepreneurs issus de l’accélérateur de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale – HEC Montréal.
Il s’engage dans ce projet de soutien à l’entrepreneuriat, avec sa fille Hélène et sa conjointe Agathe Normandeau, par l’entremise du fonds André Waechter.
L’aide aux jeunes entrepreneurs est d’ailleurs une cause à laquelle monsieur Waechter peut très bien s’identifier, ayant lui-même connu les débuts d’une entreprise, avec son frère, dans les années 60. Il souligne l’importance « du petit coup de pouce à la bonne place» qui fait souvent la différence pour les jeunes qui se lancent en affaires.
L’annonce du projet d’édifice au centre-ville est tombée au bon moment pour André Waechter qui était justement en réflexion par rapport à son avenir et sa fortune. Il venait de vendre ses entreprises et souhaitait réserver une part de son héritage à des dons. « J’ai trouvé le projet fantastique, raconte-t-il. Moi qui ai fait mes études [dans le premier édifice] du carré Viger, le fait que HEC Montréal puisse se retrouver à nouveau au centre-ville, j’ai trouvé que c’était un geste fort pour se rapprocher de la communauté d’affaires. »
L’homme d’affaires maintenant à la retraite parle en connaissance de cause. Il a lui-même suivi des cours du soir pendant sept ans, avant d’obtenir son diplôme universitaire en comptabilité. En jeune entrepreneur dévoué, il devait continuer à gérer l’entreprise familiale, en même temps qu’il complétait ses études.
Le généreux donateur fait également le lien entre son succès en affaires et un désir profond de partager. Un concept qui, selon lui, « s’étend un peu plus loin qu’à la famille proche » :
« Quand j’étais en affaires, j’avais le goût de partager avec les employés. Je cherchais une classe d’employés au-dessus de la moyenne que je souhaitais aussi rémunérer mieux que la moyenne. Ma vision était de dire que tous ensemble, on va atteindre les meilleurs résultats possibles et après, on va essayer de les partager équitablement. Le partage aura été la clé de mon succès en affaires. Ensuite, ça a continué dans la philanthropie. »
André Waechter fait le vœu que son geste puisse inspirer d’autres gens comme lui : « Tout ce que je souhaite c’est que ça puisse en allumer ou en stimuler, qui vont vouloir prendre ce chemin-là, de partager et d’aller vers la philanthropie. »