Sportif tenace et persévérant, Dominique Perras (HEC Montréal 2009) est passé de cycliste professionnel à… spécialiste de la finance. Aujourd’hui, il met au service de sa nouvelle carrière son ambition et ses nombreuses forces, tout en constatant plusieurs points en commun avec son ancienne vie : la motivation par la réussite, la passion, le courage, les efforts pour atteindre les objectifs, etc.
Dominique Perras est un homme un compétitif, un vrai, ce qui lui a d’ailleurs valu en 2018 d’être intronisé au Temple de la renommée de la Fédération québécoise des sports cyclistes, un honneur réservé aux athlètes et bâtisseurs ayant marqué l’histoire des sports cyclistes.
Dominique Perras amorce sa première carrière en tant que cycliste en 1988, en Montérégie, laquelle s’échelonnera sur 20 ans. Parmi ses nombreux succès, mentionnons qu’il s’est classé 11e au Tour TransCanada en 1999, une victoire au Tour d’Hokkaido au Japon en 2002, une 2e place au classement général du Sun Tour en Australie en 2005, en plus de remporter une victoire en solo aux championnats canadiens 2003 à Hamilton. Il a aussi représenté le Canada lors de quatre Championnats du monde et aux Jeux du Commonwealth en 2006. Mais en 2008, à l’âge de 34 ans, il prend sa retraite du monde cycliste et entame une nouvelle étape de sa vie.
« Une carrière sportive ne dure qu’un temps, et je savais que je devrais un jour ou l’autre passer à un autre chapitre dans ma vie, affirme-t-il. Jonas Carney, mon directeur sportif de l’époque – et ancien cycliste professionnel lui-même –, m’avait fait part que les athlètes qui se retrouvaient rapidement une passion après leur carrière cycliste avaient tendance à mieux réussir leur “transition” que ceux qui s’accordaient beaucoup de temps pour “penser à leur avenir”, un conseil qui m’a marqué. »
Bien sûr, la voie facile aurait été de rester impliqué dans l’industrie du vélo ou en tant qu’entraîneur. Mais, carburant aux défis, le sportif qu’il est a eu besoin de s’accomplir dans un domaine tout à fait différent. Passionné d’économie et de finance depuis plusieurs années, il décide en 2008 de retourner sur les bancs d’école et choisit le MBA intensif de HEC Montréal.
« Le MBA de HEC Montréal a réellement été un tremplin pour moi, tant en ce qui a trait aux rencontres avec d’autres étudiants, aux apprentissages et à la formation, souligne-t-il. Il est indéniable que je ne serais pas où je suis actuellement si je n’avais pas passé ces 13 mois intensifs à l’École. Ce que je retiens, 10 ans plus tard, c’est la qualité des professeurs de HEC Montréal. Je me compte privilégié d’avoir pu apprendre de sommités telles que Martin Coiteux, Joseph Facal, Gérard Ouimet, Serge Poisson-de Haro, Normand Turgeon, Louis Hébert, et j’en passe. »
Après ses études, il perce dans le monde financier, et la route n’est pas sans embûches. D’abord, il cherche à s’intégrer dans le milieu alors qu’il est déjà dans la trentaine, face à d’autres diplômés plus jeunes et au parcours plus conventionnel. À cela s’ajoutent l’après-crise économique de 2008 et le fait qu’il n’a encore aucune expérience dans le domaine.
Mais cela ne l’arrête surtout pas : en tant qu’athlète, il a l’habitude des hauts et des bas, et ne se décourage pas aux premiers obstacles. De plus, l’approche de hauts dirigeants – qui voient en lui l’énorme potentiel qu’il peut leur apporter – lui permet de contourner ces difficultés.
Il démarre sa nouvelle carrière chez Invesco Trimark, pour par la suite intégrer le groupe des Solutions structurées de la Banque Nationale comme associé, en 2011. Il devient directeur moins d’un an plus tard, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui.
Malgré son emploi du temps bien chargé, il trouve des plus importants de redonner à la société et s’engage dans plusieurs projets caritatifs et sociaux. Il reste impliqué dans de nombreux projets reliés au vélo, notamment en tant qu’analyste pour le Réseau des sports, lors de la retransmission de grandes épreuves cyclistes mondiales.