Dossier médical électronique : une étude menée par Guy Paré s’illustre au congrès 2018 de l’ASAC
13 juin 2018
Guy Paré
Le professeur titulaire Guy Paré a remporté un Best Paper Award lors du plus récent congrès de l’Association des sciences administratives du Canada (ASAC). Le prix, attribué par la division « Systèmes d’information » de l’ASAC, lui a été officiellement décerné, ainsi qu’à ses coauteurs, le 26 mai dernier, à l’Université Ryerson de Toronto.
L’article primé s’intitule IT Vendors’ Legitimation Strategies and Market Share: The Case of EMR Systems. En plus de Guy Paré, 4 autres chercheurs ont participé à sa rédaction :
- Josianne Marsan, professeure titulaire à l’Université Laval et diplômée du programme de doctorat de HEC Montréal;
- Mirou Jaana, professeure agrégée à l’Université d’Ottawa et chercheure post-doctorante à HEC Montréal de 2005 à 2007;
- Haitham Tamim, professeur à l’Algonquin College;
- Yang Li, étudiant au programme de doctorat à HEC Montréal.
L’étude qui fait l’objet de l’article s’intéresse au dossier médical électronique (DMÉ ou EMR, en anglais), une technologie que l’on retrouve maintenant dans la très grande majorité des cliniques au Canada. Ce système est un outil de travail essentiel, qui permet aux médecins de compiler les données cliniques des patients, dont les notes de visites, le profil pharmacologique, les résultats de tests de laboratoire et les images d’examens radiologiques.
Les auteurs se sont ainsi interrogés sur la légitimité associée à ce système. Plus précisément, ils voulaient démontrer comment la façon dont les vendeurs légitiment cette technologie influence leur part de marché. Pour atteindre leurs objectifs, les chercheurs ont analysé le discours public des 5 meilleurs vendeurs de logiciels de DMÉ en Ontario, en extrayant tout ce qui était associé à la légitimité sur leur site web respectif.
« On remarque que le lien avec la part de marché n’est pas une corrélation directe, mais que plus le fournisseur de DMÉ emploie des stratégies de légitimation liées à l’aspect légal, plus il a une forte part de marché. Par ailleurs, plus les arguments de légitimité sont associés à l’aspect technologique du DMÉ, moins grande est la part de marché du fournisseur », explique Guy Paré.
Il ressort également de l’étude que les bénéfices du DMÉ les plus souvent évoqués par les vendeurs sont d’ordre opérationnel (coûts et productivité, par exemple) plutôt que cliniques (ex. amélioration de la qualité ou de la continuité des soins). C’est un déséquilibre qui, selon l’auteur principal, pourrait expliquer le temps particulièrement long qu’il a fallu aux établissements de soins médicaux du Canada pour adopter le DMÉ dans les dernières années.
À propos de Guy Paré
Guy Paré est professeur titulaire au Département de technologies de l’information. Il dirige aussi la Chaire de recherche en santé connectée.
Membre de la Société royale du Canada depuis 2012, il cumule plus d’une centaine de publications dans des revues scientifiques, dont plusieurs ont été corédigées avec ses anciens étudiants du programme de doctorat.
Guy Paré a récemment été nommé nouveau membre du conseil d’administration du Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations, à l’aide des technologies de l’information et de la communication (CEFRIO).