Un article d’Eduardo Schiehll se distingue
5 novembre 2019
Le professeur au Département de sciences comptables Eduardo Schiehll a reçu le Best Paper Award pour un article scientifique présenté lors de la 5e conférence de l’International Corporate Governance Society (ICGS), qui a eu lieu à l’Essex Business School, au Royaume-Uni.
L’article primé est intitulé When is Protection Over-Protection? Symmetric Versus Asymmetric Property Rights. Il a été corédigé avec les chercheurs Henrique Castro Martins, Luiz Ricardo Kabbach de Castro et Paulo Rento Soares Terra.
Il s’agit d’une étude comparative des différences entre 30 pays dans la protection légale qui s’applique aux fournisseurs de capitaux externes, plus précisément aux actionnaires minoritaires et aux créanciers des sociétés par actions.
L’étude se démarque par sa contribution théorique en ce qui concerne la complémentarité et la substitution entre les mécanismes de gouvernance, ainsi que par ses implications pratiques, car elle permet d’informer les décideurs publics sur les effets de certains changements de réglementation.
« Lorsqu’il est question de gouvernance, on parle beaucoup d’augmenter la réglementation et ce que l’article démontre c’est que dans certains contextes, un niveau de réglementation trop élevé pourrait être néfaste au développement du marché », explique le professeur Schiehll.
À propos d’Eduardo Schiehll
Eduardo Schiehll est professeur titulaire au Département de sciences comptables à HEC Montréal. Il détient un doctorat en administration des affaires, avec une spécialisation en comptabilité de gestion. Avant de se joindre au corps professoral de l’École, il a cumulé plus de 10 ans d’expérience en enseignement en plus d’avoir travaillé comme vérificateur et consultant chez PricewaterhouseCoopers au Brésil.
Ses activités de recherche et d’enseignement ciblent la gouvernance d’entreprise, la conception de systèmes de contrôle de gestion et la gestion de la performance, sujets sur lesquels il a publié de nombreux articles scientifiques.
En apprendre plus au sujet de l’articlE
Les auteurs de cet article abordent les multiples dimensions du domaine du capital institutionnel à l’aide d’une approche fine qui leur permet de circonscrire les droits de propriété des fournisseurs de capitaux à l’échelle nationale (c.-à-d., les actionnaires minoritaires et les créanciers). En observant les effets des changements dans le temps et les différences sur les protections juridiques des fournisseurs de capitaux au sein d’un même pays, ils définissent des droits de propriété symétriques et asymétriques. Ces différences expliquent les variations de comportement en matière de financement des entreprises, d’un pays à l’autre.
Les résultats de leur étude indiquent que les entreprises réagissent de manière contre-intuitive à la fermeté des droits de propriété. En effet, elles se tournent davantage vers les fonds internes à des fins d’investissement lorsque la protection des actionnaires et des créanciers est symétriquement forte, c’est-à-dire lorsque des capitaux sont disponibles et que l’offre est bien protégée. L’article propose également des enseignements pertinents pour l’analyse institutionnelle comparative, puisqu’il montre que la fermeté des droits de propriété incite les entreprises à rechercher des sources de capitaux de rechange afin de réduire le risque et/ou le contrôle externe.