Des universités québécoises de classe mondiale : un atout pour notre économie
Federico Pasin s’exprime à la tribune du CORIM
1 décembre 2020
Le directeur de HEC Montréal Federico Pasin était l’invité d’un Rendez-vous en ligne du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) ce mardi 1er décembre. Dans un entretien mené par la déléguée générale du Québec à Paris et ex-professeure associée à HEC Montréal Michèle Boisvert, il a livré sa vision pour une université québécoise ambitieuse, qui agit comme un pôle de mobilité internationale et un puissant outil de développement économique.
Les universités québécoises sont déjà très ouvertes sur le monde, par l’entremise de nombreux programmes de mobilité et d’échanges, et des collaborations avec plusieurs partenaires internationaux, a-t-il pu témoigner, en donnant plusieurs exemples propres à HEC Montréal. Elles disposent d’une réputation enviable et peuvent désormais rivaliser avec les grandes universités étrangères pour attirer les étudiants, les professeurs et les talents scientifiques du monde entier. Aussi, elles ont tout intérêt à conjuguer leurs efforts entre elles, mais aussi avec le milieu des affaires, afin de faire encore plus, a aussi expliqué le directeur.
La création d’écosystèmes forts alliant les forces des établissements universitaires à celles des entreprises avec le soutien des gouvernements est également l’une des voies du succès évoquées par Federico Pasin pour créer des milieux attrayants, pouvant profiter à l’ensemble de la société et à son développement économique. « Nous avons besoin de gens talentueux, diversifiés et compétents chez nous, qui vont, espérons-le, s’installer au Québec. Quelle meilleure manière de les intégrer qu’à travers un cursus universitaire? », a déclaré monsieur Pasin.
Le directeur de l’École a aussi mentionné qu’en dépit de la crise sanitaire actuelle, il importe de préparer dès maintenant la formation de la relève et la requalification de la main-d’œuvre dans cet esprit d’internationalisation.
Il est persuadé que la multiplication des expériences internationales offertes aux étudiants – même de façon virtuelle – est garante d’une main d’œuvre plus expérimentée, plus qualifiée et plus flexible, qui saura mieux s’adapter à toutes les situations.
Cette crise est par ailleurs pour lui une occasion de tirer profit de la numérisation accélérée que le confinement et la distanciation nous ont imposée. Il voit en l’expérience qu’en a retirée HEC Montréal un gage de succès pour l’avenir.
« On a appris qu’on a tous les éléments pour collaborer, même à distance. On travaille encore plus efficacement ensemble, ce qui nous permettra d’être plus ambitieux après la crise. On aura une occasion unique (…) de combiner le meilleur des deux mondes, le monde physique incluant le contact humain avec le monde virtuel qui nous donne beaucoup en flexibilité et en efficacité. Cette combinaison sera la clé », a-t-il conclu.