L’École honore les travaux de recherche remarquables de 2023

La thèse de Théophile Demazure s’intitule : « Dual Perspective on Mental State Inferences in Human - Computer Interaction: A three-essay thesis proposal ».  

Elle explore les différentes méthodologies utilisées pour évaluer l’état mental des utilisatrices et utilisateurs de technologies d’information lors de l’interaction homme-machine (IHM).

En adoptant l’approche NeuroIS, plusieurs défis liés à l’estimation de ces états mentaux ont pu être identifiés. Ce travail de recherche approfondi propose alors deux approches distinctes pour les résoudre : une première qui utilise une méthodologie axée sur les données, qui recourt à l'apprentissage automatique pour le décodage de l'état mental, et une deuxième qui adopte une perspective hypothético-déductive et s'appuie sur la compréhension actuelle de l'intégration multisensorielle et de son interaction avec l'attention.

En se basant sur ces deux méthodologies, cette thèse contribue à faire avancer le domaine des NeuroIS et la mesure de l'état mental au cours de l'utilisation des TI.

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De gauche à droite: Pierre-Majorique Léger, Théophile Demazure, Camille Grange et Guy Paré

La thèse de Mehran Poursoltani s’intitule « Regret Minimization in Multistage Decision Problems » et explore la question de la minimisation des regrets du point de vue computationnel pour des contextes de décision à plusieurs étapes.

À travers ce travail de recherche, l’auteur a pu développer de nouveaux modèles de modélisation, avancer des méthodes de résolution et identifier un phénomène intéressant dans les contextes de gestion d'inventaires, de trajectoire et de portefeuilles financiers.

Malgré les défis computationnels, cette thèse propose des approches algorithmiques basées sur l'optimisation robuste pour traiter ces problèmes et les appliquer à divers domaines pratiques comme la gestion des stocks, la sélection de portefeuilles et le problème du chemin le plus court.

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De gauche à droite: Erick Delage, Mehran Poursoltani et Guy Paré

La thèse de Mireille Mercier-Roy s’intitule « L’organisation des relations multiespèces au temps de l’Anthropocène – Une approche compositionniste ».

Constitué de deux articles scientifiques, ce travail de recherche s’intéresse aux défis organisationnels liés à l’implication d'autres espèces, notamment animales, propices à la complexification des efforts de gestion.

L'auteure critique le caractère anthropocentrique des cadres conceptuels en théorie organisationnelle. Dès lors, elle s’appuie sur les travaux des philosophes Donna Haraway et Vinciane Despret pour formuler une approche de recherche qui permet de mieux rendre compte de la présence et de la participation des autres espèces, en particulier des espèces animales, dans les processus organisationnels.

Elle développe ainsi une perspective qu’elle appelle « compositionniste ». Celle-ci considère les organisations comme des communautés multiespèces et se décentre des seuls humains, offrant ainsi une alternative pour comprendre et gérer les interactions entre les différentes entités vivantes.

L’auteure illustre cette approche en reconceptualisant les grands défis comme des arbitrages entre modes d'existence et en analysant une controverse sur la gestion d'un parc urbain pour mettre en lumière le travail politique et les dynamiques organisationnelles et définir les modalités d'inclusion et d'exclusion des espèces dans l'espace partagé.

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De gauche à droite: Chantale Mailhot, Mireille Mercier-Roy, Jean-François Soublière et Guy Paré

Le mémoire de Laurie-Anne St-Pierre s’intitule « L’effet du quartier; une analyse de la microgéographie des processus d’échange de connaissances ».

Cette recherche s’intéresse au rôle de la microgéographie dans les échanges de connaissances, en se concentrant sur deux quartiers de Montréal, Mile-End et Chabanel. Il s’agit d’une étude comparative qui cherche à comprendre le rôle du quartier et de la proximité géographique à fédérer les différentes parties prenantes et à favoriser les échanges. Elle vise aussi à explorer comment les tiers-lieux présents dans les quartiers favorisent les échanges de connaissances entre les acteurs de différentes domaines industriels.

Consulter le mémoire de Laurie-Anne St-Pierre

De gauche à droite: David Doloreux, Laurie-Anne St-Pierre, Charlotte Cloutier et Sihem Taboubi

L’article corédigé par Xin Wang et les professeurs Erick Delage et Okan Arslan s’intitule « Crowdkeeping in Last-Mile Delivery ». Il est paru dans la revue Transportation Science.

Pour améliorer l'efficacité du système de livraison du dernier kilomètre, notamment en cas d'absence des clients, l’équipe de recherche préconise d'employer la foule pour agir comme gardiens et fournir des services de stockage à leurs voisins. Les systèmes de gestion de foule offrent ainsi plus de flexibilité, de disponibilité et des coûts moindres que les solutions de stockage fixes telles que les casiers automatisés et améliorent ainsi l'efficacité globale du système de livraison. Un programme à deux niveaux est proposé pour optimiser les décisions d'affectation, d'acheminement et de tarification, en tenant compte des préférences des clients, des comportements des gardiens et de l'efficacité opérationnelle.

Les résultats basés sur des données réelles d'Amazon montrent que le système de livraison participatif a le potentiel de générer des profits plus élevés en consolidant les livraisons et en réduisant les échecs de livraison.

Consulter l’article de Xin Wang

De gauche à droite: Erick Delage, Xin Wang et Guy Paré