Pollution numérique : les pratiques des banques canadiennes passées en revue
9 janvier 2025
L’Observatoire de la pollution numérique, un groupe d’étude créé par la Chaire de commerce électronique RBC Groupe financier, a publié un rapport qui mesure l’effet sur l’environnement des pratiques numériques dans l’industrie bancaire canadienne.
Les auteurs de cette étude sont Sylvain Sénécal, professeur et titulaire de la Chaire, Sylvain Amoros, professeur associé et chercheur, ainsi que Victor Prouteau, étudiant et chercheur.
Sur une période d’un an, l’Observatoire a mesuré l’empreinte carbone des sites Web et des pratiques d’acquisition de trafic pour 9 banques canadiennes de tailles différentes. Cette étude vise à informer le public sur les pratiques numériques de ses banques et à contribuer à la pérennité de la transition vers la carboneutralité des banques.
Voici quelques-uns des faits saillants de ce rapport :
- Seulement trois banques représentent les deux tiers des émissions totales d’équivalent en dioxyde de carbone (CO2 e), c’est-à-dire la valeur de référence qui exprime en une unité commune les quantités d’émissions de différents gaz à effet de serre.
- Les écarts de performance sont importants. La banque la plus polluante émet deux fois plus de grammes de CO2e par internaute que la moins polluante.
- La publicité est principalement responsable des écarts dans les résultats obtenus. En effet, une ou un internaute qui arrive sur un site Web en provenance d’une publicité pollue 418 fois plus que si cette personne provenait d’une source de trafic naturelle.
- Les médias sociaux quant à eux représentent 57 % de toutes les émissions pour seulement 1 % du volume d’acquisition de trafic.
L’étude encourage les banques à repenser leurs stratégies numériques pour les rendre plus responsables afin de réduire leur empreinte carbone.
- Optimiser les campagnes d’acquisition de nouveaux clients en matière de sobriété doit devenir une priorité en privilégiant des méthodes d’acquisition plus durables et soutenables.
À propos de la pollution numérique
Les activités numériques, comme les transactions bancaires en ligne, produisent des gaz à effet de serre principalement à cause de l’énergie nécessaire pour fabriquer et alimenter les appareils des utilisatrices et utilisateurs d’internet ainsi que les serveurs des centres de données. Ces infrastructures consomment beaucoup d’électricité, souvent générée à partir de combustibles fossiles. En résumé, chaque clic et chaque transaction en ligne ont une empreinte carbone due à la consommation d’énergie et aux processus industriels qui y sont associés.