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Transition annoncée vers une économie plus durable

À mesure que les limites de nos modes de production et de consommation se révèlent de plus en plus apparentes, des équipes de recherche tournent le regard vers des pratiques innovantes pour repenser les modèles économiques dominants. À HEC Montréal, Emmanuel Raufflet étudie les facettes de l’économie circulaire.

Transition annoncée vers une économie plus durable


Stimuler l’économie d’ici et créer des emplois locaux; optimiser l’utilisation des matières premières; prolonger la durée de vie d’un bien; repenser la conception d’un bien en ayant à l’esprit la façon dont il devra tôt ou tard être démantelé… Certes, de tels principes sont au goût du jour, mais ils tardent à s’ancrer dans les stratégies et modèles des entreprises. « Par rapport aux autres provinces, le Québec a une longueur d’avance en économie circulaire; or, il reste du chemin à faire », souligne le professeur titulaire au Département de management.

« L’économie linéaire telle que nous la connaissons nous mène à la catastrophe environnementale, affirme Emmanuel Raufflet. Les stratégies proposées dans un modèle d’économie circulaire nous amènent à repenser la consommation des ressources. » Parce que la meilleure ressource reste celle que nous n’utilisons pas, rappelle le professeur.

S’animant lorsque la discussion bifurque vers les initiatives d’ici, le professeur de HEC Montréal n’a pas de mal à citer en exemple plusieurs entreprises québécoises qui font belle figure à cet égard : le Complexe environnemental de Saint-Michel, un parc urbain né de la réhabilitation environnementale d’un vaste site d’enfouissement, ou encore Insertech, une entreprise qui offre à de jeunes adultes la chance d’intégrer le marché du travail tout en donnant une seconde vie à du matériel informatique revendu dans la communauté.

À plus grande échelle, un projet de recherche en lien avec la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal a identifié les bénéfices potentiels de la mobilisation de l’économie circulaire dans le secteur de l’énergie. Un autre projet examine systématiquement les liens entre l’économie circulaire et les limites planétaires.

Relativement à la démarche interdisciplinaire, les recherches appliquées mobilisent différentes expertises telles que le marketing, la production, le management et la gestion des opérations. L’apport des chercheurs de Polytechnique Montréal s’avère également indispensable, précise Emmanuel Raufflet, pour amener des changements autant dans les entreprises que chez les consommateurs, les utilisateurs et les citoyens.