Le marketing pour prévenir les comportements radicaux et violents : une experte et un expert de HEC Montréal lancent un appel à l’action
Jeudi 12 janvier 2023
Montréal – Une chercheuse et un chercheur de HEC Montréal affirment avec ardeur l’importance d’utiliser le marketing pour s’attaquer aux enjeux planétaires reliés à la radicalisation. Terrorisme, théorie du complot, comportement violent, désinformation, discrimination, racisme, manque de confiance envers les institutions, activisme de marque; chaque jour à travers le monde, des exemples de radicalisation et de violence font les manchettes.
Dans le récent numéro spécial du Journal of Public Policy & Marketing de l’American Marketing Association, Marie Louise Radanielina-Hita et Yany Grégoire se questionnent sur : comment le marketing peut-il aider, au Québec et ailleurs, les décideurs publics et la société à comprendre et prévenir les comportements violents motivés par la radicalisation en particulier celle en ligne?
Avec principalement des dizaines d’autres universitaires du Canada et d’ailleurs, la chercheuse et chargée de cours et le professeur titulaire au département de marketing, HEC Montréal, ont co-édité le numéro spécial : le marketing pour prévenir les comportements radicaux, des pistes pour les politiques publiques.
Un plaidoyer à l’intention des leaders politiques et des spécialistes du marketing
Marie Louise Radanielina-Hita et Yany Grégoire clament l’importance d’inclure la discipline du marketing dans la compréhension, la prévention et la diminution du nombre d'événements violents motivés par la radicalisation. Leur éditorial fait office de manifeste de recherche pour rallier à la cause de nombreux spécialistes en marketing.
L’experte et l’expert de HEC Montréal identifient des pistes d’actions facilement exploitables pour les leaders politiques et les spécialistes du marketing comme : vérifier les faits, enseigner la pensée critique pour le contenu médiatique, développer des contre-discours, lutter contre les enclaves numériques, rétablir la confiance dans les normes démocratiques, comprendre la motivation pour rejoindre les chambres d'écho en ligne, se rendre compte que les groupes extrémistes utilisent des outils de marketing sophistiqués ou une marque établie pour radicaliser les individus.
Des contre-stratégies marketing à portée de main
« Les groupes en marge sont très bons pour communiquer, persuader, ce qui fait en sorte qu’ils ne semblent pas être en marge. Face à l’ampleur de cette nouvelle réalité, nous souhaitions que la science du marketing soit sollicitée pour s’attaquer aux enjeux de radicalisation, chose qui n’était que rarement le cas auparavant. Notre discipline excelle en termes de médias sociaux, de communication, de persuasion, d'activisme et de services pour aider les consommateurs. »
Polarisation de l’opinion publique
On assiste à une polarisation croissante de l'opinion publique sur un large éventail de questions religieuses ou sociopolitiques, au Québec, au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Une enquête récente rapporte qu'un Américain sur cinq pense que la violence politique peut être nécessaire pour certains problèmes (Wintemute et al. 2022).
Plus d'informations sur le numéro spécial
Renseignements
Émilie Novales, ARP
Conseillère principale en relations avec les médias
438 520-3236
emilie.novales@hec.ca